Un tiers des pays en développement participent à la dette publique mondiale. C’est ce qui ressort du rapport de l’ONU pour le commerce et le développement anciennement connue sous le nom de CNUCED.
Les pays en développement ou 1/3 d’entre eux réduisent leurs capacités à payer les services publics de base tels que les soins relatifs à l’éducation, la santé et l’action climatique. Cela est dû à la dette publique mondiale qui a atteint d’après l’ONU un chiffre record de 97000 milliards de dollars l’année dernière.
Elle augmente deux fois plus vite pour les économies africaines que pour ceux des pays riches.
En 2023, des prédictions de l’ONU, elle devait atteindre 29000 milliards de dollars soit environ 30% du total mondial, une augmentation par rapport à la part de 16% en 2010 selon le bureau de l’ONU.
D’après toujours le rapport, les Etats Unis se placent au sommet du classement mondial avec plus de 33000 milliards de dette publique mondiale , suivis par la Chine avec 15000 milliards de dollars et le Japon pour 10600 milliards de dollars.
L’Égypte, le Mexique, le Brésil et l’Inde ont rejoint la Chine parmi les pays en développement les plus endettés.
Cependant les chocs mondiaux ont ébranlé les économies africaines où la dette publique médiane en pourcentage de la production économique a atteint 62% l’année dernière.
Des obstacles se présentent avec le coût des emprunts qui ont augmenté dans bien des pays du monde l’année dernière. En effet, les intérêts sur la dette publique ont grimpé à 847 milliards de dollars l’année dernière soit une hausse de 26% par rapport a l’année précédente selon le bureau des Nations Unies.
D’ailleurs le président américain Joe Biden et celui kenyan William Ruto ont exhorté les économies mondiales à réduire le fardeau de la dette qui constituent un sorte d’épée de Damoclès sur les pays en développement.
Pour eux, cela passerait par la réduction des obstacles au financement et la coordination de l’allègement de la dette par l’intermédiaire des institutions financières multilatérales.
Par ailleurs, le congrès américain a adopté en mars dernier un projet de loi de financement du gouvernement américain de 1200 milliards de dollars. Cela va permettre aux Etats Unis de prêter jusqu’à 21 milliards de dollars à un fonds fiduciaire du Fonds Monétaire International qui accorde des prêts sans intérêt pour soutenir les pays à faible revenu.
L’Union Africaine nouveau membre permanent du G20 s’est aussi exprimée ouvertement sur la question. L’Afrique du Sud qui assumera la présidence du G20 a déclaré que ce serait » l’occasion de défendre les aspirations des marchés émergents »