L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé leur décision commune de reconnaître officiellement un État palestinien.
Cette démarche, annoncée mercredi, vise à encourager d’autres nations à suivre leur exemple, alors que la solution à deux États est gravement menacée en raison de la guerre actuelle à Gaza.
Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a été le premier à déclarer cette reconnaissance, prévue pour le 28 mai. Il a lancé un appel pressant à d’autres pays pour qu’ils emboîtent le pas. Peu de temps après, le Premier ministre irlandais Simon Harris et son homologue espagnol Pedro Sánchez ont fait des annonces similaires.
Saluant ce « jour historique », Pedro Sánchez a vivement critiqué l’opération militaire israélienne en cours à Gaza, menée en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre en territoire israélien. « Netanyahu n’a pas de projet de paix pour la Palestine », a-t-il déclaré, dénonçant les souffrances et la destruction causées par les actions israéliennes. La reconnaissance par l’Espagne interviendra également le 28 mai.
À ce jour, 142 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent un État palestinien, selon l’Autorité palestinienne. Cette initiative de Madrid, Dublin et Oslo pourrait inspirer d’autres pays européens. En mars, la Slovénie et Malte avaient déjà exprimé leur intention de suivre cette voie. Le gouvernement slovène a récemment adopté un décret en ce sens, attend une approbation parlementaire d’ici le 13 juin.
Israël a réagi en rappelant ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège pour consultations, affirmant que reconnaître un État palestinien pourrait « nourrir l’extrémisme et l’instabilité » et que cela risquait de transformer ces pays en « pions dans les mains de l’Iran » et du Hamas.
L’initiative conjointe de ces trois pays intervient dans un contexte de violence intense à Gaza, où Israël mène une offensive massive en réponse à l’attaque du Hamas. Depuis le début du conflit, des milliers de civils des deux côtés ont perdu la vie, exacerbant encore les tensions et la situation humanitaire dans la région.