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Comme chaque semaine, nous vous proposons un résumé des articles les plus pertinents de notre publication www.lesnouvellesdafrique.info.
Dans ce numéro, nous plongeons dans les récits divers et complexes qui façonnent le paysage africain contemporain, des élections contestées aux innovations écologiques, en passant par les tensions géopolitiques et les luttes pour les droits des travailleurs.
Contestations post-Ă©lectorales au Tchad
Les rĂ©sultats de l’Ă©lection prĂ©sidentielle du 6 mai au Tchad placent Mahamat Idriss DĂ©by Itno en tĂȘte avec 61,03% des voix, suivi par son principal adversaire, SuccĂšs Masra, qui obtient 18,53%. Cette victoire dĂšs le premier tour reprĂ©sente une avancĂ©e significative pour DĂ©by Itno, prĂ©sident de la transition, mais suscite des controverses.
RĂ©actions de l’Ă©quipe de DĂ©by Itno :
Amina Priscille Longoh, ministre dâĂtat et chargĂ©e de communication pour DĂ©by Itno, se fĂ©licite du rĂ©sultat, attribuant le succĂšs Ă deux facteurs principaux : la reconnaissance des Tchadiens pour la gestion de la transition et l’attractivitĂ© du programme politique de DĂ©by Itno. Longoh insiste sur lâengagement de DĂ©by Itno Ă pacifier le pays et Ă amĂ©liorer les conditions de vie, en particulier pour les jeunes et les femmes. Elle promet une prĂ©sidence inclusive et une reprĂ©sentation accrue des femmes et des jeunes dans les politiques publiques.
Contestation de l’opposition :
L’Ă©lection est vivement contestĂ©e par une partie de l’opposition. Abdelkerim Koundougoumi, un leader d’opposition en exil, accuse le rĂ©gime de fraude massive. Il critique les conditions de transparence de l’Ă©lection, mentionnant l’assassinat de l’opposant Yaya Dillo, l’opacitĂ© de l’organisation Ă©lectorale, et l’exclusion de nombreux opposants. Koundougoumi argue que le systĂšme Ă©lectoral Ă©tait manipulĂ© pour assurer la victoire de DĂ©by Itno. Il critique Ă©galement SuccĂšs Masra pour sa participation au gouvernement de transition, estimant que cela a affaibli sa position dâopposant.
Perspectives et défis :
Les rĂ©sultats, encore Ă confirmer par le Conseil Constitutionnel, laissent craindre une crise post-Ă©lectorale. Longoh assure que la stabilitĂ© sera maintenue, mais les accusations de Koundougoumi rĂ©vĂšlent une profonde fracture politique. Le dĂ©fi majeur pour Mahamat Idriss DĂ©by Itno sera de rassembler les Tchadiens autour de son projet de dĂ©veloppement, de rĂ©pondre aux accusations de fraude, et de restaurer la confiance dans le processus Ă©lectoral. Pour atteindre une prospĂ©ritĂ© et une paix durable, le gouvernement devra apaiser les tensions et intĂ©grer toutes les voix dans la construction de l’avenir du Tchad.
Interview avec Foniké MenguÚ
Dans une interview avec lesnouvellesdafrique.info, FonikĂ© MenguĂš, coordinateur national du FNDC, exprime des inquiĂ©tudes sur la transition en GuinĂ©e sous Mamadi Doumbouya. Il doute de l’intention de Doumbouya de quitter le pouvoir Ă la fin de 2024, comme promis.
Sur le procĂšs du 28 septembre 2009 :
Mengué espÚre que justice sera rendue, mais critique le CNRD pour des actions similaires à celles du régime de Dadis Camara en 2009, soulignant que la transition actuelle est marquée par de nombreuses victimes dans les manifestations.
Sur le calendrier Ă©lectoral :
Il accuse le CNRD de vouloir confisquer le pouvoir, notant que peu de progrĂšs ont Ă©tĂ© faits sur les engagements initiaux. MenguĂ© dĂ©plore le manque de mise en place d’un cadre de dialogue inclusif avec les forces vives et la communautĂ© internationale.
Sur la pression internationale :
Mengué évoque une perception de soutien de la France à Doumbouya, et appelle à une pression internationale accrue pour que la transition se termine en décembre 2024.
Sur la lutte du FNDC :
Bien que dissout officiellement, MenguĂ© insiste que le FNDC continue de lutter pour la dĂ©mocratie en GuinĂ©e, affirmant que l’esprit du FNDC ne peut ĂȘtre dissout et que la transition doit respecter son Ă©chĂ©ance de fin 2024.
Tensions géopolitiques entre le Niger et le Bénin
Le conflit entre le Niger et le BĂ©nin continue avec la fermeture de la frontiĂšre du Niger, accusant le BĂ©nin d’abriter des camps militaires français menaçant la stabilitĂ© nigĂ©rienne. En rĂ©ponse, le BĂ©nin a interdit aux tankers chinois de charger le pĂ©trole nigĂ©rien. Thomas Dietrich, journaliste spĂ©cialiste de l’Afrique de l’Ouest, analyse la situation.
Selon Dietrich, la tension a dĂ©butĂ© aprĂšs le coup d’Ătat au Niger en juillet 2023, et les pressions françaises pour rĂ©tablir le prĂ©sident dĂ©chu Bazoum. La fermeture de la frontiĂšre par le Niger a Ă©tĂ© justifiĂ©e par des prĂ©occupations sĂ©curitaires liĂ©es Ă la prĂ©sence de bases militaires françaises au BĂ©nin, supposĂ©es former des terroristes. En reprĂ©sailles, le BĂ©nin a bloquĂ© l’exportation du pĂ©trole nigĂ©rien.
Dietrich explique que la prĂ©sence de soldats français au BĂ©nin, officiellement pour former l’armĂ©e bĂ©ninoise contre le jihadisme, suscite des soupçons sur leurs vĂ©ritables activitĂ©s. Historiquement, l’armĂ©e française a souvent cachĂ© le rĂŽle de ses militaires, comme au Burkina Faso dans les annĂ©es 2010. Cependant, les soldats français ont quittĂ© le BĂ©nin avant le coup d’Ătat nigĂ©rien, ce qui rend improbable leur implication actuelle.
Le journaliste souligne l’importance stratĂ©gique du Niger pour la France, notamment pour l’uranium et comme frontiĂšre extĂ©rieure de l’UE contre l’immigration clandestine. La perte de cette influence, exacerbĂ©e par la montĂ©e des sentiments anti-français en Afrique, affaiblit la position française dans la rĂ©gion. La coopĂ©ration militaire entre la France et le BĂ©nin reste significative, mais sans prĂ©sence militaire active.
Dietrich conclut en critiquant la politique française en Afrique, marquĂ©e par le soutien aux dictateurs et l’inefficacitĂ© militaire au Sahel, qui a alimentĂ© la colĂšre contre la France et favorisĂ© l’influence russe. Pour regagner la confiance, la France devrait adopter une politique plus respectueuse de la souverainetĂ© des pays africains et de leurs aspirations Ă l’indĂ©pendance.
Licenciements de travailleurs sénégalais en Guinée
Quatre employĂ©s sĂ©nĂ©galais de la galerie Mari Fala en GuinĂ©e ont Ă©tĂ© licenciĂ©s aprĂšs avoir refusĂ© de travailler les samedis et dimanches, contrairement aux termes de leurs contrats qui stipulaient une semaine de travail de lundi Ă vendredi. TransfĂ©rĂ©s de Conakry Ă Maferinya, ils ont refusĂ© les nouvelles conditions de travail imposĂ©es par le directeur des ressources humaines. AprĂšs avoir Ă©tĂ© suspendus et finalement licenciĂ©s pour faute professionnelle, ils ont contestĂ© le licenciement et saisi l’ambassade du SĂ©nĂ©gal Ă Conakry. Ils envisagent de porter leur cas devant l’Inspection gĂ©nĂ©rale du travail.
Innovation écologique au Sénégal avec des bus électriques
Le SĂ©nĂ©gal a inaugurĂ© un nouveau rĂ©seau de transport public avec des bus entiĂšrement Ă©lectriques, appelĂ© Bus Rapid Transit (BRT), reliant GuĂ©diawaye Ă Petersen sur une distance de 18,3 kilomĂštres. RĂ©alisĂ© par la China Road and Bridge Corporation (CRBC), le BRT comprend 23 stations et 3 pĂŽles dâĂ©change. Avec 158 bus Ă©lectriques, dont 121 dĂ©jĂ en service, ce rĂ©seau ambitionne de transporter 300 000 passagers par jour. Le projet vise Ă amĂ©liorer la mobilitĂ© urbaine, rĂ©duire les temps de trajet de 90 Ă 45 minutes, et crĂ©er environ 1000 emplois, incluant une formation pour 50 conductrices. Câest le premier systĂšme de transport rapide 100% Ă©lectrique en Afrique subsaharienne, visant Ă rĂ©duire les Ă©missions de CO2 de 59 000 tonnes par an et Ă promouvoir une prospĂ©ritĂ© partagĂ©e en facilitant lâaccĂšs Ă lâemploi et aux marchĂ©s.
De la politique Ă l’environnement, du travail Ă l’innovation, ces histoires captivantes illustrent la richesse et la diversitĂ© des expĂ©riences africaines contemporaines. Ensemble, elles Ă©voquent un continent en pleine transformation, façonnĂ© par les luttes et les aspirations de ses peuples.
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