Le Maroc prévoit de rapatrier 131 migrants sénégalais séjournant dans les centres d’accueil de Bir-Gandouz et d’Argoub au Maroc. Selon une source diplomatique, le rapatriement va débuter ce mardi (21-05-2024). L’ONG Horizons sans frontière (HSF) s’en félicite.
Une bonne nouvelle selon Boubacar Seye.
« c’est un sentiment de soulagement. S’ils désirent d’être rapatriés vers le Sénégal, je trouve que c’est une bonne chose. Ils sont nombreux dans le désert et vivent dans des situations extrêmement difficiles. Donc si le gouvernement marocain décident de le ramener au bercail, nous ne pouvons qu’applaudir si c’est volontaire », explique le président de l’ONG Horizons sans frontière (HSF).
Des milliers de Sénégalais en quête d’un avenir meilleur se retrouvent coincé dans d’autres contrées. Selon son président, HSF est interpellé par ces sénégalais en souffrance qui souhaitent retourner au bercail.
« la plupart d’entre ces migrants demandent à être rapatriés. Beaucoup pensent que leur avenir ne se fera au Sénégal. Malgré le changement de régime le problème persiste . Soit c’est le discours qui est tenu qui ne rassure pas soit il y’a un empressement à forcer le destin », témoigne-t-il.
Le président de l’ONG Horizon Sans frontières suggère un changement de paradigmes dans ce dossier.
« il faudra changer de logiciel par la convocation rapide des états fédéraux. Ceci, afin d’écoutés ces jeunes et par la même occasion leur redonner de l’espoir », soutient M. Seye.
Selon lui, » tout est à refaire. Il faudra du temps pour reconstruire. Nous sommes dans un pays où la migration est ancienne et est une pathologie. Donc il faudra formater les esprits sur le voyage. Autrement dit, une révolution socio-culturelle épistémologique pour que ces jeunes puissent comprendre que leur avenir est ici ».
Pour rendre cela possible, M. Seye propose l’adoption de nouvelles modalités de sensibilisation avec des outils d’aide à la prise de décisions. Ce n’est pas tout. « Il faudra pour les autorités de convoquer de nouvelles assises. Ceci, afin de discuter pour des solutions durables ».
À l’en croire, une dizaine de migrants serait bloqué à Assamaka, à la frontière entre le Niger et l’Algérie. Ces derniers souhaitent un rapatriement qui tarde toujours à être effectif.
En attendant, pour ceux du côté du Maroc, le premier convoi quittera le poste frontière de Guerguerate ce mardi (21 -05-2024) à 10h et arrivera à Saint Louis ( 259 km de la capitale) le lendemain en début d’après midi.
Ndeye Mour Sembene