Depuis le 24 avril, la marmite politique guinéenne bout à nouveau. Tout est parti de la déclaration de plusieurs acteurs politiques perçus comme proches de l’UFDG, dont Cellou Dalein Diallo est le président.
C’est donc l’opposant qui vit en exil à Dakar au Sénégal et ses alliés politiques qui portent le projet. Mais le fait de n’avoir associé directement d’autres figures politiques importantes du pays comme Sidya Touré, qui vit également en exil en Côte d’ivoire, semble affaiblir la nouvelle coalition politique. Le leader de l’UFR (Union des forces républicaines) s’est officiellement démarqué de la déclaration et a porté un sérieux coup à ladite coalition.
Du côté du RPR (Rassemblement pour la République), le document est qualifié d’acte « unilatéral ». Diabaty Doré qui est le président de cet autre parti politique, denonce Celui-ci la manière cavalière avec laquelle la nouvelle coalition a été lancée, dont les signataires s’opposent à la durée continue de la transition et menacent d’inclure le départ du CNRD dans leur agenda de lutte pour le retour à l’ordre constitutionnel.
A l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), les controverses autour de la déclaration de « l’Union Sacrée » sont considérées comme un « un non-événement ».
Quant à la société civile, notamment le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) dissout par le pouvoir militaire, elle s’abstient de tout commentaire pour le moment.
Il faut souligner que colonel Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir en 2021, et son gouvernement n’ont toujours pas finalisé le recensement général pour dégager un fichier électoral qui permettrait d’organiser des élections libres et transparentes.
Pire, son nouveau Premier ministre, Bah Oury, a insidieusement fait entendre aux partis politiques que l’élection présidentielle n’aura pas lieu dans le délai convenu avec la CEDEAO.