Le président sénégalais Macky Sall a demandé à son gouvernement d’appliquer aussitôt après qu’elle aura été promulguée une récente loi d’amnistie susceptible de bénéficier à l’un des principaux candidats à la présidentielle du 24 mars, emprisonné.
La promulgation est attendue de façon imminente mais aucune information officielle n’a été fournie quant au moment de sa publication, qui entraînerait sa mise en application.
Depuis son adoption la semaine passée, Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème à la présidentielle, et son chef Ousmane Sonko, également détenu, en sont présentés comme les principaux bénéficiaires potentiels.
L’incertitude demeure quant au fait qu’ils entreraient dans le champ d’application de la loi. Mais les informations non confirmées abondent sur une libération qui pourrait influer fortement sur la dynamique de la campagne.
Le président Sall a demandé mercredi (13.03.24) au gouvernement « de procéder sans délai à l’application de la loi portant amnistie dès sa promulgation », dit un communiqué du conseil des ministres publié dans la soirée.
Sonko, acteur principal d’un bras de fer de deux ans avec le pouvoir et la justice, est emprisonné depuis juillet 2023.
Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, il en a été disqualifié par le Conseil constitutionnel en janvier 2024. Son camp a désigné avec son assentiment son second, M. Faye, pourtant détenu depuis avril 2023, pour le remplacer à l’élection.
M. Faye est empêché de défendre sa cause en personne auprès des électeurs depuis l’ouverture de la campagne le 9 mars.