Un contrat d’exploitation du mont Nimba, le plus grand en Guinée avec un contenu plein de richesse naturelle, lie le milliardaire américano-canadien Robert Friedland à l’État guinéen depuis quatre ans. Mais la mise en œuvre n’est toujours pas effective. La proximité de la partie à exploiter avec celle inscrite par l’UNESCO sur les listes du patrimoine mondial de l’humanité et du patrimoine mondial en péril, successivement en 1981 et 1992, s’avère être la principale cause.
C’est au compte de la Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG) que Robert Friedland a acquis le projet d’exploitation du mont Nimba. La même société est la filiale d’une autre qui a pour dénomination HPX (High Power Exploration), une propriété de l’investisseur.
Le projet de Robert Friedland sur le Nimba concerne juste une partie. Mais celle-ci a un emplacement défavorable à un début rapide des travaux d’exploitation. Elle se trouve à côté de la réserve minéraire qui est au compte de deux patrimoines mondiaux, à savoir celui de l’humanité et celui en péril. Ce qui met l’UNESCO en droit de poser des conditions avant tout lancement d’opération d’extraction du gisement de fer ciblé.
Ses exigences s’appliquent à la fois à l’État guinéen et à l’exploitant. Celles concernant l’État guinéen par exemple, il s’agit principalement de faire des études d’impact environnemental et social et de présenter les résultats. Dans le cas du projet avec Robert Friedland, ces études sont censées être déjà réalisées. Mais les résultats n’ont pas encore été transmis à l’UNESCO. La mise en œuvre dudit projet reste donc confronté à un blocus.
L’exploitation prévue du mont Nimba inclut la construction d’un chemin de fer entre le lieu d’extraction du fer et le port de Conakry. La distance est de 670 kilomètres. Les travaux étaient à l’arrêt depuis 2022, mais ils ont repris. Cela, dans la discrétion. Robert Friedland craint que les autorités actuelles de la Guinée conditionnent la satisfaction de son projet par l’achèvement du chantier en cours.