En Guinée, le leader du parti UDRG ( Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée) s’oppose à la menace de grève du mouvement syndical pour obtenir la libération du secrétaire général des professionnels de la presse de Guinée, Sekou Jamal Pendessa. Dans une sortie sur un média local ce mercredi, il a exhorté les responsables syndicaux à changer de stratégie.
Dans l’espoir de se montrer convaincant, Bah Oury a rappelé un scénario qui s’est déroulé sous le règne de Lansana Conté. Il s’agit de la libération par ce dernier de Mamadou Sylla, responsable du patronat guinéen à l’époque, qui venait d’être emprisonné à la maison centrale de Conakry pour des faits présumés de détournement de fonds publics. L’acte avait irrité les leaders syndicaux et conduit à une grève générale dans le pays de janvier à février 2007. Grève qui avait occasionné des manifestations réprimées un peu partout en Guinée, principalement à Conakry, la capitale, avec un bilan lourd en termes de morts et de blessés par balles.
Pour Bah Oury, ce passé doit servir d’exemple aux syndicats actuels dans leur démarche pour obtenir la libération de leur camarade, Sekou Jamal Pendessa, en prison depuis bientôt un mois.
La menace de grève qui plane depuis l’incarcération de Sekou Jamal Pendessa pourrait être inévitable. Lundi, le mouvement syndical et des émissaires du gouvernement s’étaient retrouvés pour discuter de la plateforme revendicative. Mais la rencontre n’avait duré que peu. Aussitôt les échanges entamés, les syndicalistes ont posé un préalable, celui de la libération immédiate de Pendessa. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont quitté la salle. Depuis, les deux parties n’ont pas cherché à se revoir. La date fixée pour le déclenchement de la grève annoncée est pourtant proche. C’est le 17 février.