Crise électorale au Sénégal : Macky Sall défend le report des élections malgré les violences

Le président sénégalais, Macky Sall, justifie le report des élections, invoquant des manifestations violentes à travers le pays. Rejetant les accusations d’inconstitutionnalité, il souligne l’importance d’un délai supplémentaire pour adresser les controverses autour de la disqualification de certains candidats et des conflits entre les pouvoirs législatif et judiciaire.

Malgré la réputation du Sénégal en tant que démocratie stable en Afrique de l’Ouest, le cycle présidentiel actuel est émaillé de controverses, de manifestations et de la disqualification de figures de l’opposition. Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, réfute toute velléité de prolonger son mandat indûment, affirmant sa volonté de favoriser un processus électoral inclusif et transparent.

Lors d’une interview accordée à Associated Press à Dakar, en marge de manifestations où des centaines de personnes ont brûlé des pneus, la tension était palpable. Un étudiant a perdu la vie lors des manifestations à Saint-Louis, a confirmé le procureur de la République.

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En décidant de reporter les élections initialement prévues pour le 25 février au 15 décembre, Macky Sall évoque la nécessité de prévenir un chaos électoral. La question des candidatures demeure tendue, particulièrement après la disqualification de Karim Wade, candidat du PDS, par le Conseil constitutionnel.

Cette décision de report, approuvée par le Parlement sénégalais, a provoqué un tollé. Des candidats de l’opposition ont saisi la Cour suprême et le Conseil constitutionnel, tandis que des observateurs internationaux expriment leur inquiétude quant à un possible recul démocratique dans la région.

La confiance dans la démocratie sénégalaise s’est érodée sous le mandat de Sall, d’après Afrobaromètre. Les défenseurs des droits dénoncent une répression accrue contre les médias, la société civile, et l’opposition, avec près de 1 000 arrestations d’opposants recensées au cours des trois dernières années par Human Rights Watch.

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