Le conflit au Soudan persiste, marqué par les conditions rigoureuses posées par le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée soudanaise, pour entamer un dialogue avec son rival, Mohamed Hamdan Dogolo, également connu sous le nom de « Hemedti », à la tête des Forces de soutien rapide (FSR).
Ces conditions, annoncées à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères le 7 janvier 2024, surviennent à un moment où Hemedti vient de conclure une importante tournée diplomatique. Selon le général al-Burhan, le point de départ devrait être la déclaration de Djeddah signée le 11 mai 2023.
Le communiqué stipule que « l’évacuation par les miliciens des domiciles de milliers de citoyens utilisés comme bases militaires, de villes et de villages, reste un prérequis pour reprendre des discussions ».
Le ministère des Affaires étrangères insiste sur l’importance du retrait des FSR de l’État d’al-Jazeera dans le Sud-Est du pays, considérant cela comme un signe de la volonté sérieuse des paramilitaires de s’engager dans un dialogue constructif.
Concernant la déclaration d’Addis-Abeba signée récemment par Hemedti et la coalition des forces civiles Taqadum, le ministère la rejette catégoriquement. Il la qualifie d’accord signé par un groupe de partisans de Hemedti, suggérant qu’il pourrait « paver la voie à la partition du Soudan s’il venait à être appliqué ».
Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères exprime son indignation face aux honneurs accordés à Hemedti lors de ses récentes rencontres avec les présidents kényan, sud-africain et rwandais. Ces développements ont conduit les autorités à rappeler leur ambassadeur à Nairobi, soulignant les tensions diplomatiques croissantes dans la région.