L’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour le président sortant des Comores, Azali Assoumani. Au pouvoir depuis 2002, il est de nouveau candidat à sa propre succession. Le scrutin présidentiel pour lequel il se prépare déjà se tiendra le 14 janvier prochain.
Militaire, Azali Assoumani a renversé le président Tadjidine Ben Saïd Massounde et pris le pouvoir le 30 avril 1999. Deux ans plus tard, une nouvelle constitution été adoptée par voie référendaire. En 2002, la présidentielle a eu lieu, mais pas avec Azali Assoumani aux commandes du pays. Comme il était candidat et que pour faire valider cela, il fallait démissionner de son poste de chef d’État, une exigence de la constitution qui était en vigueur, il a cédé la place à Hamadi Madi Boléro. Le 14 avril 2002, le scrutin s’est déroulé et il en est sorti vainqueur avec 75 % des voix.
Azali Assoumani est l’un des présidents africains qui a le plus duré au pouvoir. Il est déjà à sa 22e année de règne. Pour la présidentielle du 14 janvier à venir dont il est candidat, toutes les chances de la gagner semblent être de son côté. La division au sein de l’opposition joue en sa faveur. L’un des candidats de ce camp politique qui lutte depuis plus de deux décennies pour une possible alternance à la tête de l’Etat comorien, à savoir Daoudou Abdallah Mohamed, opte déjà pour la dénonciation contre la façon de faire de la Commission électorale du pays. Il cible principalement la distribution des cartes d’électeurs et le choix des membres des bureaux de vote. Selon lui, ces opérations ont connu des « irrégularités ».
Azali Assoumani cumule ses fonctions de président des Comores avec celles de l’Union africaine depuis le 18 février qu’il a été porté à la tête de cette plus grande organisation du continent pour une durée d’un an. Certainement, c’est en qualité de chef d’État réélu pour un quatrième mandat qu’il cédera le fauteuil de la présidence de l’UA dans moins d’un mois.