Près de deux ans après son accession au pouvoir, le président Bassirou Diomaye Faye dresse un bilan contrasté de son action. L’année 2025 a été marquée par des réformes institutionnelles, des initiatives économiques et un dialogue social renforcé, mais plusieurs attentes citoyennes restent insatisfaites.
Des avancées notables
Le gouvernement a notamment initié un Pacte national de stabilité sociale, visant à instaurer un dialogue tripartite entre l’État, les syndicats et le patronat. Cette démarche a permis de limiter certaines tensions sociales et d’encadrer les négociations salariales et les revendications des travailleurs.
Sur le plan économique, le régime a mis l’accent sur la réduction des prix de certaines denrées de base, le soutien à l’agriculture, la modernisation des infrastructures sociales et le lancement d’un ambitieux plan de développement à l’horizon 2050. Sur la scène de la gouvernance, la réactivation du Pool judiciaire financier et la mise en œuvre d’audits ont été présentées comme des efforts pour renforcer la transparence et la reddition des comptes.
Des attentes persistantes
Pourtant, plusieurs engagements restent partiellement réalisés ou attendus avec impatience. Les mouvements citoyens, dont Y’en a marre, soulignent le non-respect de certaines promesses, notamment :
• la mise en œuvre des recommandations issues des assises de la justice ;
• la réduction du nombre d’agences publiques et des salaires des hauts responsables politiques ;
• la reddition de comptes et la justice pour les victimes des événements politiques entre 2021 et 2024 ;
• le respect intégral des engagements sociaux dans le cadre du Pacte de stabilité sociale.
Les syndicats continuent de faire entendre leur voix, ouvrant plusieurs fronts pour réclamer des mesures concrètes sur l’emploi, les conditions de travail et le respect des accords signés avec l’État.
Un équilibre fragile
Si le régime Bassirou Diomaye Faye peut revendiquer certaines avancées symboliques et institutionnelles, le mécontentement social et citoyen souligne que le chemin vers la consolidation des réformes et la satisfaction des attentes demeure semé d’embûches.
La fin de l’année 2025 laisse donc apparaître un Sénégal à la croisée des chemins, oscillant entre des mesures de réforme ambitieuses et des promesses encore en attente de réalisation concrète.







