Le président de la Transition malienne, Assimi Goïta, a annoncé la fin de décembre 2023 l’initiative d’une « appropriation nationale du processus de paix ». L’objectif déclaré du président de la transition est de favoriser un « dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation » afin d’éradiquer les causes des conflits communautaires et intercommunautaires.
Un comité sera mis en place pour superviser ce dialogue dans un délai d’un mois. Goïta a averti que des sujets tels que l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire ne seraient pas discutés, ainsi que les trois principes sous-tendant l’action publique du Mali.
Cependant, les groupes rebelles, dont le Cadre Stratégique Permanent (CSP), ont rejeté cette initiative, qualifiant le dialogue de « simulacre » et accusant le Mali de violer l’accord d’Alger. Les relations entre l’Algérie et le Mali se sont dégradées, le Mali accusant l’Algérie d’ingérence dans ses affaires internes en raison des rencontres organisées par Alger avec des groupes hostiles au gouvernement malien. Les autorités maliennes et algériennes ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs, et l’initiative de Goïta semble signaler la volonté du Mali de poursuivre un processus de paix interne sans la médiation de l’Algérie.