L’enquête sur la tentative de coup d’État du 7 décembre dernier connaît un nouveau développement majeur. Ce vendredi 26 décembre, quatorze militaires supplémentaires ont été placés sous mandat de dépôt après avoir été présentés au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Ce nouveau groupe porte à plus de 45 le nombre de soldats derrière les barreaux dans le cadre de cette affaire.
Après une trentaine d’inculpations la semaine dernière, la police judiciaire poursuit son travail de démantèlement des réseaux de mutins. Ces 14 nouveaux suspects sont soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique ou opérationnel au « Comité de la refondation militaire », organisation dirigée par le lieutenant-colonel Pascal Tigri, toujours en fuite.
Les militaires incarcérés font face à des charges criminelles particulièrement graves. Les chefs d’inculpation retenus sont lourds : trahison, atteinte à la sûreté de l’État, intelligence avec une puissance étrangère, ainsi qu’assassinat en lien avec le décès de l’épouse d’un officier supérieur lors de l’assaut.
Ces nouvelles incarcérations surviennent alors que le président Patrice Talon a récemment qualifié l’attaque de « frayeur collective », tout en assurant que la grande majorité des troupes est restée fidèle à la République.
Cependant, la multiplication des arrestations dans les rangs de l’armée suscite des inquiétudes quant à l’ampleur réelle de la contestation interne, à seulement quelques mois de l’élection présidentielle d’avril 2026.







