Le flou qui persiste sur la question de l’éligibilité d’Ousmane Sonko pour les prochaines échéances électorales a suscité la sortie de son pool d’avocats en conférence de presse ce lundi.
Les avocats du leader du Pastef ont affirmé que leur client doit retrouver l’intégralité de ses droits civiques et politiques. Pour eux, les condamnations passées, qu’ils qualifient de « politiques », ne devraient plus constituer un frein à ses ambitions futures.
L’affaire Mame Mbaye Niang Le collectif est largement revenu sur la condamnation pour diffamation. Bien que la Cour suprême ait confirmé la peine en juillet 2024, les conseils de Sonko soutiennent que cette affaire est loin d’être close. Ils dénoncent des vices de procédure persistants et une volonté d’instrumentaliser cette condamnation pour maintenir une épée de Damoclès sur le leader de PASTEF.
La Présidentielle de 2029
Le pool d’avocats a été catégorique : « Ousmane Sonko doit être candidat en 2029 ». Les avocats estiment que la condamnation pour diffamation de 6 mois avec sursis est le dernier verrou à faire sauter et rejettent l’idée d’une inéligibilité automatique, arguant que le peuple a déjà « validé » la légitimité de Sonko lors des dernières élections législatives de novembre 2024 où sa candidature avait été acceptée.
Par ailleurs, les avocats surveillent de près la révision des listes électorales prévue entre février et juillet 2025. Ils ont laissé entendre qu’aucune radiation ou « omission administrative » ne soit tentée pour l’empêcher de diriger des listes locales ou de soutenir ses candidats.
Pour garantir sa participation aux futurs scrutins, la défense mise sur un mécanisme : la révision du procès. Pour ce cas, ils demandent la réouverture du dossier Mame Mbaye Niang, affirmant disposer de preuves « nouvelles », notamment les audits récents du PRODAC qui prouvent que les propos de Sonko n’étaient pas diffamatoires.
La loi d’amnistie et les poursuites
Les avocats ont également abordé le débat sur la loi d’amnistie adoptée début 2024. Ils ont clarifié la position de la défense : si Ousmane Sonko a lui-même évoqué un projet de loi pour abroger certaines dispositions afin de permettre une reddition des comptes, ses avocats veillent à ce que cela ne soit pas utilisé pour réactiver des dossiers « fabriqués » contre lui.
Enfin, la défense a dénoncé ce qu’elle perçoit comme des « poches de résistance » au sein de l’appareil judiciaire. Ils appellent à une réforme profonde de la justice pour garantir qu’aucun acteur politique ne soit plus jamais privé de son droit de briguer le suffrage des Sénégalais pour des motifs jugés « fallacieux ».







