Saviez-vous que, plus qu’un simple match, Égypte-Zimbabwe porte en lui l’un des épisodes les plus rocambolesques du football africain ? Une affaire d’État qui a marqué les mémoires.
Quand le Caire s’embrase
Le 28 février 1993, le stade international du Caire est une fournaise : 120 000 spectateurs et une Égypte dos au mur, obligée de battre le Zimbabwe pour rester en course vers le Mondial 1994. Les Pharaons s’imposent 2-1… mais la rencontre vire au chaos. Le sélectionneur zimbabwéen Reinhard Fabisch et son gardien sont blessés par des projectiles venus des tribunes. Le Zimbabwe dépose une réclamation immédiate auprès de la FIFA.
La FIFA tranche : match annulé, sécurité non garantie. Décision rarissime : la rencontre sera rejouée sur terrain neutre, à Lyon, en avril 1993. Sous une pluie battante, le stade Gerland devient le champ de bataille. L’Égypte attaque sans relâche, mais Bruce Grobbelaar, gardien mythique de Liverpool, réalise le match de sa vie. Score final : 0-0.
Séisme en Afrique : le Zimbabwe passe au tour final et gagne son surnom de « Dream Team ». L’Égypte, elle, est éliminée. Une humiliation nationale qui hantera les Pharaons pendant des décennies.
Une rivalité qui dépasse le sport
Depuis ce jour, le Zimbabwe n’est plus une « petite équipe » aux yeux des Égyptiens. Il est l’adversaire capable de briser les rêves les plus fous, au moment où on s’y attend le moins.
Ce lundi soir à Agadir, si les visages ont changé, l’ombre de 1993 plane encore sur la pelouse. Un rappel cruel : dans le football africain, la méfiance est la mère de la sûreté.







