L’école est devenue une cible mouvante dans l’ouest du Niger. Le Syndicat des contractuels et fonctionnaires de l’Éducation (Synaceb) a confirmé l’enlèvement, jeudi 18 décembre, de Kodjeri Maiga, secrétaire général syndical à Makalondi.
Un mode opératoire brutal
L’incident s’est produit alors qu’un groupe d’enseignants était réuni chez un collègue, à proximité de la frontière burkinabè. Trois assaillants ont fait irruption, prenant en chasse Kodjeri Maiga avant de disparaître avec lui.
Cet enlèvement n’est pas un cas isolé, mais le dernier acte d’une série noire avec l’assassinat de deux directeurs d’école à Filingué. Les enseignants dénoncent un ciblage systématique par les groupes armés terroristes. Dans cette région meurtrie depuis dix ans, l’insécurité et les déplacements forcés de population ont déjà entraîné la fermeture de nombreux établissements.
Appel à la protection
Face à cette escalade, le Synaceb interpelle les autorités nigériennes. Le syndicat exige des mesures de protection immédiates pour les personnels éducatifs et les élèves, alors que le droit à l’éducation s’efface derrière la menace sécuritaire.







