Le parti de Cellou Dalein Diallo a reçu une notification du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), l’après-midi de ce mercredi, lui annonçant la reconduction de sa sanction pour une période de 90 jours.
La décision tombe alors que l’UFDG avait annoncé, il y a moins de 24 heures, la reprise de ses activités après une suspension de trois mois.
Dans la note du MATD, il est mentionné que la reconduction de la sanction fait suite aux manquements persistants non résolus par la formation politique.
« Il ressort du rapport de ladite Commission qu’en dépit de la coopération dont vous avez fait montre et des pièces versées au dossier, des manquements substantiels aux textes légaux et réglementaires régissant les partis politiques en République de Guinée demeurent non corrigés à ce jour », a annoncé le MATD.
Le département révèle que les anomalies suivantes persistent :
La non-organisation de congrès depuis l’année 2015 ;
L’absence de procès-verbaux électifs aux niveaux déconcentrés ;
La substitution irrégulière d’une convention nationale à un congrès statutaire, en violation des textes structurants du parti ;
La composition irrégulière des organes de direction, matérialisée par des nominations non conformes ;
L’animation d’activités politiques dans vos démembrements de l’extérieur, en violation de la décision de suspension.
« En conséquence, je vous notifie par la présente le maintien de la mesure de suspension concernant votre parti politique jusqu’à la satisfaction totale des exigences légales précitées. Par ailleurs, je tiens à vous informer que, conformément à l’article 51 de la loi organique L/2025/035/CNT portant régime des partis politiques et autres organisations à caractère politique, vous disposez d’un délai de rigueur de six (6) mois, à compter du 25 novembre 2025, pour mettre votre formation politique en conformité intégrale avec les nouvelles dispositions légales », a averti la note du MATD, signée par le ministre Ibrahima Kalil Condé.
Passé ce délai, et faute de régularisation effective, l’UFDG s’exposera à la perte de son statut juridique, conformément à la rigueur de la loi, a précisé le MATD.
D.S. Kamara, correspondant de LNA à Conakry






