Ce 16 décembre, des milliers d’Afrikaners se sont rassemblés au Monument des Voortrekkers près de Pretoria pour commémorer la victoire de Blood River (1838), un épisode fondateur du « Grand Trek ». Depuis 1995, la date est devenue le Jour de la réconciliation, symbole d’unité nationale postapartheid.
Mais cette mémoire attire désormais l’attention de la mouvance MAGA aux États-Unis. Donald Trump, qui a boycotté le G20 de Johannesburg, dénonce un prétendu « génocide des fermiers blancs ». Les chiffres officiels contredisent ce récit : 6 meurtres dans des zones agricoles au dernier trimestre, contre des milliers d’homicides dans le pays. Les autorités sud-africaines parlent de criminalité généralisée, non d’une persécution raciale.
Historiens et analystes soulignent le parallèle entre le Grand Trek et la Manifest Destiny américaine : deux mythes de conquête qui nourrissent aujourd’hui des politiques identitaires. Pour Pretoria, l’enjeu reste clair : préserver la réconciliation face aux tentatives d’instrumentalisation.







