La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé un avertissement sévère dimanche, menaçant d’imposer des « sanctions ciblées » à quiconque tenterait d’entraver le retour à un régime civil en Guinée-Bissau, suite au coup d’État du mois dernier.
L’annonce a été faite par le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, à l’issue d’un sommet de l’organisation régionale qui se tenait à Abuja, la capitale nigériane.
« Les autorités imposeront des sanctions ciblées aux individus ou groupes de personnes qui font obstacle au processus de transition », a déclaré M. Touray aux journalistes.
Cette menace intervient alors que la Guinée-Bissau tente de se remettre du dernier bouleversement politique en date. La CEDEAO, qui a historiquement joué un rôle de médiateur dans les crises ouest-africaines, maintient ainsi la pression sur les acteurs politiques et militaires pour qu’ils respectent le calendrier d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Un message clair après le coup d’État
La CEDEAO cherche à envoyer un signal fort que toute obstruction au processus démocratique aura des conséquences directes sur les responsables. Les sanctions ciblées pourraient inclure le gel des avoirs ou des interdictions de voyager, visant directement les décideurs clés.
Le sommet n’a pas précisé la nature exacte des obstacles, mais la déclaration s’adresse clairement à ceux qui pourraient retarder, manipuler ou annuler les efforts visant à organiser de nouvelles élections et à restaurer la gouvernance civile.
La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation en Guinée-Bissau, un pays déjà marqué par une forte instabilité politique et de fréquents coups d’État.







