Rebondissement dans la crise post-électorale qui a suivi le scrutin présidentiel d’octobre au Cameroun. Une trentaine de manifestants arrêtés lors des troubles ont été placés en détention, dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre, à la prison centrale de Yaoundé-Nkondengui.
Ces individus, qui séjournaient depuis leur arrestation dans divers commissariats et lieux de détention de la capitale, rejoignent désormais l’établissement pénitentiaire de haute sécurité. Parallèlement, le parquet du tribunal militaire a décidé de libérer une vingtaine d’autres personnes.
Au total, une cinquantaine de personnes, dont un mineur, avaient été présentées devant le parquet du tribunal militaire. La décision d’incarcérer une trentaine d’entre elles à la prison de Nkondengui soulève la consternation chez leurs défenseurs.
Le collectif d’avocats constitué pour assurer leur défense maintient sa position et appelle à la « relaxation pure et simple des prévenus ». Pour un des membres de ce collectif, la détention prolongée de ces manifestants est profondément injustifiée. « Ils devaient être relaxés parce que ce sont des gens qui ont été arrêtés de façon arbitraire », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle vague de détentions intervient dans un contexte de tensions persistantes suite à la contestation de la réélection du président Paul Biya. Selon des sources associatives et gouvernementales, plus de 1 000 personnes demeurent en détention dans l’ensemble du pays après les troubles qui ont secoué le Cameroun.







