La 68e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévue ce dimanche 14 décembre à Abuja, s’ouvre sous une pression intense. Dix-sept organisations et mouvements de la société civile (OSC) d’Afrique de l’Ouest ont exigé le retour immédiat à l’ordre constitutionnel et la reconnaissance du président démocratiquement élu suite au scrutin du 23 novembre 2025.
Dans une déclaration conjointe publiée vendredi, ces organisations ont élevé le ton, allant jusqu’à qualifier la situation post-électorale de « complot d’État ». Selon elles, cette crise a été « orchestrée » par le chef d’État sortant, Umaru Cissoco Embalo, avec l’aide active de l’armée.
La déclaration souligne que cette manœuvre a porté « de graves atteintes à la publication officielle des bulletins de vote », remettant en cause la transparence et la légitimité du processus. Les 17 organisations ne laissent aucun doute sur leur position : l’unique voie pour sortir de la crise politique est l’application stricte de la loi fondamentale. Elles exhortent fermement l’organisation sous-régionale à maintenir une pression « sans faille » sur les autorités militaires.
Cette nouvelle mobilisation rassemble des acteurs majeurs de la société civile ouest-africaine, déjà reconnus pour leur engagement en faveur de la démocratie. Parmi les 17 signataires de cette déclaration conjointe, on retrouve des personnalités influentes telles que : Alioune Tine (Afrikajom center), Armando Lona (Frente Popular), Cheikh Fall (Africtivistes) et Senghane Senghor (Sen Caddhu). Ces mouvements s’étaient déjà illustrés au début du mois de décembre en se mobilisant pour exiger la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.







