La Cour suprême du Liberia a un nouveau président. C’est Musa Dean. Désormais ancien ministre de la Justice, poste qu’il occupait jusqu’à sa nomination à la plus haute instance judiciaire du pays, il remplace Joseph Nagbe. Ce dernier a démissionné, avançant comme raison des problèmes de santé. Mais certains Libériens pensent qu’il s’agirait d’une stratégie pour le chef de l’État, George Weah, de s’assurer d’un après-règne sans ennuis judiciaires.
George Weah cède sa place dans moins de trois semaines. Son successeur déjà connu est Joseph Boakai. Ce gros bonnet de la politique libérienne qui cherchait à être au pouvoir depuis 2017, l’a battu au scrutin présidentiel du 14 novembre 2023.
Son décret de nomination de Musa Dean à la tête de la Cour suprême va certainement être l’un des derniers du temps qui lui reste au fauteuil présidentiel. Mais il est déjà interprété autrement. Certains y voient une « manœuvre » qui viserait à éviter des « ennuis judiciaires » à George Weah quand celui-ci ne sera plus aux commandes du pays.
Selon Oscar Bloh, spécialiste de gouvernance, le chef de l’État sortant pourrait être confronté à l’avenir à : « des choses compromettantes pour George Weah ». Donc, il est convaincu qu’il n’y avait pas mieux pour George Weah que de nommer un de ses fidèles au poste de président de la plus haute instance judiciaire du Liberia.
Le président élu a déjà prévenu qu’il réexaminera tous les contrats publics signés par le régime de George Weah. Ce qui suppose d’éventuelles poursuites judiciaires contre les anomalies qui pourraient être détectées.