Alors que le Bénin vient de traverser une tentative de coup d’État avortée, des rumeurs circulent sur la présence de soldats rwandais déployés dans la capitale pour protéger le président Patrice Talon. Officiellement, ces informations ne sont pas confirmées. Que disent les faits ?
Depuis plusieurs jours, des sources non officielles affirment que des militaires rwandais seraient visibles autour des points stratégiques de Cotonou et Porto-Novo. Selon ces récits, leur mission dépasserait la simple coopération militaire : il s’agirait d’un dispositif discret pour sécuriser le régime face aux tensions internes.
Les dépêches de l’AFP sur la crise du 7 décembre 2025 mentionnent uniquement l’armée béninoise et la Garde présidentielle dans la contre-offensive. Aucun média crédible n’a signalé la présence de troupes rwandaises dans la capitale.
En 2022, un contingent rwandais (environ 350 soldats) avait été déployé dans le nord du Bénin pour appuyer la lutte contre les groupes djihadistes. Cette mission était publique et limitée géographiquement.
En 2023, le gouvernement béninois avait nié tout projet de base étrangère ou de présence permanente de forces étrangères, affirmant que les instructeurs avaient quitté le pays. Si la présence rwandaise était avérée, elle soulèverait des questions sur la souveraineté béninoise et la diplomatie régionale. Pour l’instant, il s’agit d’une hypothèse non confirmée.
À ce jour, aucune preuve tangible ne corrobore la présence de soldats rwandais dans la capitale béninoise en 2025. Les seules interventions connues remontent à 2022 dans le nord du pays. Les rumeurs doivent donc être traitées avec prudence, en attendant des éléments vérifiables.







