Après un an et demi d’existence, la Confédération des États du Sahel (AES) s’apprête à tenir sa deuxième session des Chefs d’État, les 22 et 23 décembre à Bamako, pour transformer ses annonces politiques en actions concrètes. Le Comité de Pilotage du 4 décembre a passé en revue les préparatifs, incluant la coordination diplomatique, la coopération militaire et les projets économiques communs.
Depuis sa création en juillet 2024, l’alliance a officialisé plusieurs symboles, comme un drapeau et un passeport commun, mais certains projets, tels qu’une force unifiée de 5 000 hommes ou une banque d’investissement régionale, restent au stade conceptuel. Les ministres des pays membres se réuniront les 20 et 21 décembre pour finaliser les textes soumis aux Chefs d’État, tandis que les hauts fonctionnaires travaillent sur la structuration technique et institutionnelle de la Confédération.
Ce sommet intervient après le retrait collectif des membres de la CEDEAO, dans un contexte où l’AES cherche à affirmer son autonomie politique et sa visibilité régionale. Les décisions prises à Bamako seront déterminantes pour mesurer la capacité de l’alliance à concrétiser ses ambitions et à stabiliser son architecture institutionnelle dans une région sahélienne marquée par l’instabilité sécuritaire.







