Le Mali a honoré ses héros. Après des mois de blocus jihadistes et d’attaques meurtrières contre les convois de carburant, 74 personnes ont été décorées par le chef de la junte, le général Assimi Goïta, pour leur courage face à une crise sans précédent.
Depuis septembre, les jihadistes du JNIM (affilié à Al-Qaïda) ont imposé des blocus sur plusieurs localités, paralysant l’économie jusqu’à Bamako. Les convois de carburant en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire ont été pris pour cible, malgré les escortes de l’armée malienne et des paramilitaires russes de l’Africa Corps.
Bilan : des camions incendiés, des chauffeurs tués ou enlevés, et une pénurie qui a frappé la capitale.
Des médailles pour des sacrifices
Pour saluer ces actes de bravoure, 27 chauffeurs et apprentis tués ont reçu à titre posthume la médaille de l’Étoile d’Argent du Mérite national « Lion Debout », dont trois Ivoiriens et un Burkinabè.
31 blessés ont également été décorés, tandis que 16 opérateurs pétroliers et responsables syndicaux ont été faits Chevaliers de l’Ordre national pour leur rôle dans la gestion de la crise.
Sous la pression des syndicats, un accord signé mi-novembre prévoit la prise en charge des blessés, le soutien aux enfants des victimes et la création d’une convention collective pour les chauffeurs.
Une accalmie… mais jusqu’à quand ?
Après des semaines de pénurie, Bamako respire enfin : l’approvisionnement en carburant s’est amélioré. Plusieurs sources évoquent une trêve officieuse entre jihadistes et gouvernement, mais la situation reste fragile.
B.B







