Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a émis un rappel ferme à l’ordre, soulignant qu’à partir du 5 janvier, toute forme de propagande déguisée utilisant les médias nationaux, qu’ils soient publics ou privés, est strictement interdite en vue de l’élection présidentielle du 25 février.
Dans un communiqué publié mardi, le CNRA a mis en garde les médias, les enjoignant au respect de la période de précampagne, qui s’étend du 5 janvier au 3 février 2024.
Durant cette période, toute diffusion par les médias (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision) de manifestations ou de déclarations publiques de soutien à un candidat, un parti politique, une coalition de partis politiques ou une liste de candidats est formellement interdite, prévient le régulateur.
Il est également explicitement proscrit de diffuser des déclarations faites directement ou indirectement par toute personne ou association lors des visites et tournées à caractère économique, social ou autre, effectuées par les autorités de l’État sur le territoire national.
Le CNRA a souligné que la couverture médiatique de l’élection présidentielle doit respecter le Code électoral, qui encadre le travail des médias durant les différentes phases, à savoir la précampagne, la campagne électorale et la fin de la campagne.
La campagne électorale officielle débutera le 4 février 2024 à 00 heure et prendra fin le 23 février 2024 à minuit. En cas d’un second tour de scrutin, la campagne s’ouvrira dès l’affichage de la liste des candidats au Greffe du Conseil constitutionnel, se terminant la veille de l’élection à zéro heure.
Le CNRA a insisté sur le principe d’égalité dans le temps d’antenne mis à la disposition des candidats, soulignant que la couverture de la campagne électorale par l’audiovisuel public, la RTS (radio et télévision), doit respecter ce principe. Les médias privés, lorsqu’ils traitent de la campagne électorale, doivent veiller au respect des règles d’équité et d’équilibre entre les candidats.
La veille et le jour du scrutin, toute diffusion ou rediffusion d’activités assimilables à une campagne électorale sont formellement interdites. Cette interdiction inclut les débats, interviews, rediffusions, communiqués et revues de presse. Les médias ne doivent diffuser que les résultats provenant des instances habilitées.
Le CNRA a appelé à l’esprit de responsabilité de tous les acteurs pour le strict respect de ces dispositions, insistant sur le rôle crucial des médias dans le maintien de l’équité et de la transparence pendant le processus électoral.