Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a conduit, ce lundi, une mission de la CEDEAO pour presser les militaires au pouvoir en Guinée-Bissau de publier les résultats de la présidentielle interrompue et de libérer les détenus politiques.
Cette délégation de haut niveau intervenait après le coup d’État du 26 novembre qui a renversé le président Umaro Sissoco Embaló. La CEDEAO a rappelé sa condamnation ferme du putsch et son exigence d’une restauration immédiate de l’ordre constitutionnel.
Selon le ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères, João Bernardo Vieira, les échanges avec le Haut Commandement militaire ont été « très productifs ».
Les militaires ont justifié leur prise de pouvoir par la nécessité de « restaurer l’ordre et la sécurité ». Ils ont proposé une transition d’un an, un délai qui sera soumis à la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO le 14 décembre.
La délégation ouest-africaine devait rencontrer la Commission électorale nationale (CNE) pour obtenir les « données réelles ». Un engagement aurait été pris par les autorités de transition pour la publication des résultats de l’élection du 23 novembre.
La CEDEAO a fait de la libération des responsables politiques arrêtés une exigence forte. Le Haut Commandement militaire se serait engagé à trouver une solution rapide.
Le ministre Vieira a assuré que la CEDEAO « n’abandonnera pas la Guinée-Bissau en ce moment très difficile » et que les discussions se poursuivront pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.







