Cela fait désormais 100 jours que Choguel Kokalla Maïga, ancien Premier ministre du Mali, est incarcéré au Pôle Économique et Financier de Bamako. Arrêté le 12 août 2025, il est accusé d’atteinte aux biens publics, faux et usage de faux, dans une affaire de détournement de fonds impliquant plusieurs milliards de francs CFA.
Après une semaine de garde à vue, la Cour suprême avait ordonné son placement en détention préventive. Depuis, aucune date de procès n’a été fixée. Ses avocats dénoncent une « procédure discutable » et réclament sa libération, tandis que les autorités assurent vouloir « restaurer la transparence » dans la gestion des fonds publics.
Un dossier explosif
Les accusations portent sur la gestion de l’AGEFAU et de la Primature entre 2021 et 2023. Selon les enquêteurs, des contrats opaques et des surfacturations auraient permis le détournement de sommes colossales. L’affaire est suivie de près par les observateurs internationaux, qui s’interrogent sur la frontière entre lutte anticorruption et règlement de comptes politique.
Choguel Maïga, figure influente et critique de la junte dirigée par Assimi Goïta, voit son arrestation interprétée par ses partisans comme une tentative de museler l’opposition. Pour le gouvernement, il s’agit d’un signal fort contre la corruption.







