Un nouveau pas a été franchi par le Niger dans la rupture de ses relations avec la France, avec l’annonce ce dimanche de la mise sur le marché international de l’uranium produit par la Somaïr.
Cette décision intervient après la nationalisation en juin de la Somaïr, une filiale de l’entreprise française Orano (détenue majoritairement par l’État français). Auparavant, Orano détenait 63,4% de cette société minière.
Un bras de fer historique
Le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, a revendiqué le « droit légitime du Niger de disposer de ses richesses naturelles » et de les vendre « en toute indépendance ». Il a d’ailleurs rappelé que que son pays n’attendrait « l’autorisation de personne » pour en disposer.
En procédant de la sorte, le Niger cherche ouvertement à se tourner vers de nouveaux partenaires, comme la Russie, qui a déjà exprimé son intérêt pour l’exploitation de l’uranium nigérien.
De son côté, Orano, qui a perdu le contrôle opérationnel de ses mines au Niger fin 2024, a engagé plusieurs procédures d’arbitrage international.
La Société des Mines de l’Aïr (Somaïr) détient environ 1 300 tonnes de concentré d’uranium, estimées à 250 millions d’euros. Fin septembre, un tribunal d’arbitrage a donné raison à Orano, ordonnant l’interdiction au Niger de vendre cette production. Une proscription que le régime militaire nigérien semble ignorer.







