Les autorités congolaises ont annoncé ce lundi l’éradication de l’épidémie d’Ebola qui sévissait depuis fin août dans la province du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo (RDC). Cette fièvre hémorragique, souvent mortelle malgré les progrès des vaccins et traitements, a fait au moins 34 morts parmi 53 cas confirmés, selon le Dr Dieudonné Mwamba Kazadi, directeur de l’Institut national de santé publique (INSP). Onze décès supplémentaires sont considérés comme probablement liés au virus, portant le bilan à 45 victimes.
Une lutte rapide et coordonnée
Le premier cas avait été signalé le 20 août chez une femme enceinte admise à l’hôpital. L’épidémie, officiellement déclarée début septembre, est restée circonscrite à la province du Kasaï. La vaccination a débuté mi-septembre, malgré les défis logistiques dans un pays grand comme quatre fois la France, où les infrastructures routières sont souvent dégradées. Le Groupe international de coordination sur l’approvisionnement en vaccins (IGC) a approuvé l’envoi de 45.000 doses supplémentaires pour soutenir la campagne.
Un virus toujours redoutable
Identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre (ancien nom de la RDC), Ebola a provoqué 16 épidémies dans le pays. La plus meurtrière, entre 2018 et 2020, avait fait près de 2.300 morts pour 3.500 malades. À l’échelle du continent, la maladie a causé environ 15.000 décès en 50 ans. Le virus se transmet par les fluides corporels et devient contagieux après l’apparition des symptômes, qui incluent fièvre, vomissements, saignements et diarrhées. La période d’incubation varie de 2 à 21 jours.
Une victoire, mais la vigilance reste de mise
Cette annonce marque une étape importante pour la RDC et ses partenaires internationaux, dont l’OMS et Africa CDC, présents à Kinshasa pour la cérémonie officielle. Toutefois, les experts rappellent que la lutte contre Ebola reste un défi permanent dans les régions où les infrastructures sanitaires sont limitées.
B.B







