Le gouvernement gambien a annoncé, vendredi 29 novembre 2025, l’arrestation de Sanna Manjang, ancien membre des tristement célèbres « Jungullars », lors d’une opération sécuritaire conjointe menée avec les autorités sénégalaises en Casamance, dans le sud du Sénégal. Des dispositions sont actuellement en cours pour son rapatriement imminent en Gambie, où il devra répondre de ses actes devant la justice.
Dans un communiqué officiel, le ministère gambien de l’Information, des Médias et des Services de diffusion précise que Sanna Manjang était en fuite depuis janvier 2017. Il est accusé d’avoir été impliqué dans de graves violations des droits humains sous l’administration de l’ancien président Yahya Jammeh.
Selon le gouvernement gambien, l’intéressé est cité dans les conclusions de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC) pour son rôle présumé dans des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires perpétrés par le redouté escadron des Jungullars.
« Son arrestation constitue une avancée majeure dans la quête continue de justice et de redevabilité pour les victimes des abus commis sous l’ancien régime », souligne le communiqué.
Les autorités gambiennes assurent que Sanna Manjang sera traité conformément à la loi dès son retour sur le territoire national. Elles réaffirment également leur « engagement indéfectible envers la justice, la protection des droits humains et la sécurité de toutes les personnes vivant en Gambie ».
Le gouvernement a par ailleurs exprimé sa « profonde gratitude » au Sénégal pour sa coopération étroite dans cette opération, qualifiée d’exemple de solidarité en matière de sécurité régionale et de lutte contre l’impunité.







