La situation qui prévaut ce mercredi en République démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa, la capitale, était déjà prévisible. L’opposition comptait manifester pour exiger de la Commission électorale du pays l’annulation des élections du 20 décembre 2023. Mais les autorités, notamment le ministère de l’Intérieur, avaient interdit l’initiative dès la veille. Une mesure que des partisans des acteurs de l’appel à descendre dans les rue ont bavée.
Certains endroits de Kinshasa sont sous tension. Des jeunes ont envahi des rues et tenté de marcher comme le leur demandent leurs leaders de l’opposition. Mais ils ont été très rapidement dispersés par les forces de l’ordre. Ce qui a provoqué des affrontements à tirs de gaz lacrymogènes contre des jets de pierre entre les deux camps.
Dans la capitale congolaise, les abords du Palais du peuple étaient désignés comme point de ralliement. C’est de là que la foule devait partir pour le siège de la Commission électorale nationale indépendante. Mais le programme n’a pas été tenable. Les forces de l’ordre sont massivement déployées sur ces deux lieux. Donc les partisans de l’opposition n’ont pas pu y accéder.
La marche prévue s’est transformée en scènes d’affrontements entre jeunes et agents de police. Alors que les résultats des élections du 20 décembre dernier, notamment la présidentielle, n’ont pas encore été totalement proclamés, l’opposition conteste ceux déjà connus. Elle estime que les chiffres communiqués « ne reflètent pas la réalité » des urnes. Parmi les contestataires, Martin Fayulu. Ce qui rappelle le scénario de 2018. C’était le premier face-à-face du leader de la coalition LUMUKA avec Félix Tshisekedi pour fauteuil présidentiel. Une bataille qui avait été finalement remportée par le second.
Cette fois encore, le même résultat pourrait se reproduire. Le chef de l’État sortant est largement en tête dans les voix. Il en est déjà à 79 %. C’est ce que laissent voir les chiffres partiels déjà rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante.