Une vague de violences meurtrières a frappé le Centre du Nigeria, avec un bilan initial de 16 morts qui a rapidement grimpé à au moins 160 personnes tuées au cours d’une série d’attaques coordonnées contre des villages, selon les autorités locales. Les affrontements ont principalement touché la région de Bokkos dans l’État du Plateau, plongeant la population dans l’effroi.
L’escalade rapide du bilan, passant de 16 à 160 morts, souligne l’ampleur de la tragédie et l’impact dévastateur de ces attaques. Monday Kassah, chef du gouvernement local de Bokkos, a déclaré que les hostilités ont débuté samedi et se sont poursuivies jusqu’à lundi matin, impliquant des groupes armés décrits localement comme des « bandits ». Ces attaques ont touché plus de 20 villages, et le bilan des blessés a dépassé les 300 personnes, avec des transferts vers des hôpitaux à Bokkos, Jos, et Barkin Ladi.
La région du Centre du Nigeria, en proie depuis des années à des tensions religieuses et ethniques, fait face à des défis persistants en matière de sécurité. Les autorités locales signalent que ces attaques étaient bien coordonnées, suggérant une planification minutieuse de la part des assaillants.
Dickson Chollom, membre du parlement local, a ajouté qu’au moins 50 personnes ont été tuées dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi. Les groupes armés ont semé la terreur, laissant derrière eux un paysage de violence et de destruction.
Amnesty International a réagi rapidement à ces événements, critiquant les autorités nigérianes pour leur incapacité à mettre fin à ces attaques fréquentes dans l’État du Plateau. Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la crainte constante des attaques de groupes jihadistes et de bandes criminelles, qui pillent les villages, tuent des civils et procèdent à des enlèvements.
Face à cette tragédie, la communauté internationale et les autorités nigérianes sont interpellées pour prendre des mesures immédiates visant à restaurer la paix, assurer la sécurité des populations locales et poursuivre les responsables de ces actes violents. La stabilité de la région est plus que jamais cruciale pour garantir le bien-être des communautés touchées.