Un tribunal fédéral nigérian a reconnu coupable le leader séparatiste Nnamdi Kanu des accusations de terrorisme, dans une décision qui risque d’attiser les tensions dans le Sud-Est du pays. Le juge James Omotosho a estimé que les déclarations et directives de Kanu, adressées au groupe interdit Indigenous People of Biafra (IPOB), ont incité à des attaques meurtrières dans la région.
Arrêté en 2021 et détenu depuis par les autorités après son extradition vers le Nigeria, Kanu a refusé de présenter une défense lors du procès. Ses avocats ont contesté la compétence du tribunal et la légalité des lois antiterroristes, mais leurs objections ont été rejetées. La peine sera prononcée ultérieurement, tandis que son équipe juridique prépare un appel.
Cette condamnation intervient dans un contexte déjà fragile. Le Sud-Est, marqué par des violences sporadiques et une profonde méfiance envers le pouvoir central, porte encore les cicatrices de la guerre du Biafra (1967-1970), qui a fait plus d’un million de morts. L’avenir de la région reste incertain, alors que les partisans d’IPOB pourraient réagir à ce verdict.







