Le gouvernement britannique a annoncé un durcissement majeur des conditions d’accès au statut de résident permanent pour les étrangers en situation régulière. Désormais, il faudra vivre au Royaume-Uni pendant au moins dix ans avant de pouvoir prétendre à ce titre, contre cinq ans actuellement.
Ces mesures ont été détaillées par la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood devant la Chambre des Communes. Elles s’inscrivent dans une série de réformes visant à réduire l’immigration légale et irrégulière, quelques jours après un tour de vis sur la politique d’asile. Le Premier ministre Keir Starmer, sous pression du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, avait annoncé ces orientations dès mai. « S’installer définitivement dans ce pays n’est pas un droit mais un privilège, et il faut le mériter », a affirmé Mme Mahmood, elle-même fille d’immigrés pakistanais.
Parmi les délais allongés et des conditions renforcées figurent : dix (10) ans de séjour pour la majorité des étrangers avant de demander la résidence permanente. Quinze (15 ) ans pour ceux ayant perçu des aides sociales pendant moins d’un an et vingt (20) ans pour ceux en ayant bénéficié plus d’un an.
Des exceptions sont prévues pour les médecins et infirmières, dont le pays a cruellement besoin, qui pourront toujours obtenir le statut après cinq ans. Les personnes à hauts revenus et entrepreneurs bénéficieront d’une procédure accélérée, avec une possibilité d’accès après trois ans.
Des critères stricts
Les candidats devront également présenter un casier judiciaire vierge. Justifier d’un niveau d’anglais suffisant et ne pas avoir de dettes. Selon des estimations officielles, 1,6 million d’étrangers pourraient obtenir la résidence permanente d’ici 2030. La réforme sera soumise à consultation pendant douze semaines, avec une mise en œuvre partielle prévue dès avril.
B.B






