Deux individus soupçonnés d’avoir participé à l’attaque jihadiste contre une caserne ivoirienne en 2020 ont été arrêtés au Burkina Faso, a annoncé Interpol mercredi. Ces interpellations s’inscrivent dans une vaste opération régionale menée entre juillet et octobre dans douze pays d’Afrique de l’Ouest afin de renforcer la sécurité aux frontières.
Une opération coordonnée par Interpol
Selon un communiqué de l’organisation internationale basée à Lyon, 62 personnes ont été arrêtées au total, dont neuf pour des liens présumés avec le terrorisme. Parmi elles figurent deux suspects burkinabè recherchés pour leur rôle dans les attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda. Ces attaques avaient coûté la vie à plus de dix membres des forces de sécurité ivoiriennes en 2020.
Retour sur l’attaque de Kafolo
En juin 2020, une caserne mixte armée–gendarmerie à Kafolo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, avait été prise pour cible par des hommes armés, faisant 14 morts. Deux autres soldats avaient été tués en mars 2021. Ces violences avaient marqué l’entrée du pays dans la zone d’instabilité sahélienne. Depuis, la Côte d’Ivoire connaît une relative accalmie, attribuée à un renforcement de la réponse militaire et à des programmes sociaux visant à dissuader les jeunes de rejoindre les groupes jihadistes.
Une menace régionale persistante
Si la Côte d’Ivoire semble épargnée depuis 2021, ses voisins : Burkina Faso, Mali, mais aussi le nord du Bénin et du Togo continuent de subir des attaques régulières. Dans le cadre de l’opération coordonnée par Interpol, les forces burkinabè ont également arrêté une troisième personne recherchée par le Togo pour terrorisme, tandis que la Mauritanie a interpellé six individus liés à un attentat.
Des saisies importantes
Outre les arrestations, les contrôles aux frontières ont permis de saisir des armes à feu, des munitions, des explosifs, des stupéfiants, des médicaments contrefaits et des véhicules volés, précise Interpol.
Cette opération illustre la coopération régionale face à la menace jihadiste, mais aussi la porosité des frontières dans une zone où les groupes armés continuent de circuler et de frapper.
B.B







