La rencontre entre Bassirou Diomaye Faye et le Bureau politique de Pastef, ce mardi, sonne comme un exercice de clarification politique. Face aux interrogations croissantes sur la cohésion du parti et les choix de nominations, le chef de l’État a voulu reprendre la main sur le récit.
Au cœur de son message : la relation Diomaye–Sonko, objet de spéculations depuis plusieurs semaines, rapporte la presse locale. Le président a tenu à dissiper l’idée d’un éloignement stratégique. « Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye », martèle-t-il, réaffirmant une loyauté mutuelle et assurant que ni lui ni Sonko ne se nuiront jamais. Un signal destiné à rassurer une base militante agitée et à contrer les lectures d’un duo fissuré par l’exercice du pouvoir.
Communication restaurée et unité affichée
Diomaye Faye a également insisté sur un point : les échanges avec Sonko n’ont jamais cessé. Mieux, ils seront désormais plus réguliers. Une manière d’étouffer les critiques internes dénonçant un déficit de coordination entre l’aile gouvernementale et la direction du parti.
Ce repositionnement intervient alors que Pastef traverse une phase sensible, tiraillé entre l’attente militante, la gestion de l’État et les premières zones de friction autour des nominations.
Mimi Touré, une nomination assumée malgré les remous
Le chef de l’État a assumé la responsabilité de la désignation d’Aminata Touré pour restructurer la coalition « Diomaye Président ». Il justifie ce choix par l’engagement passé de Mimi, tout en reconnaissant que la décision suscite des crispations internes.
Concernant le rapport de l’IGE qui la mettrait en cause, Diomaye Faye a renvoyé à l’héritage du précédent régime, qualifiant le document de « commandité » par Macky Sall, tout en restant prudent : « Mais on verra. »
Vérifications en cours sur Abdourahmane Diouf
Sur les soupçons de surfacturation visant Abdourahmane Diouf, le président a indiqué que les audits sont toujours en cours, laissant entendre qu’aucune conclusion n’est encore tirée.
Abdoul Khadr Coulibaly







