Selon le rapport de S&P Global Ratings, les établissements bancaires ivoiriens se sont imposés comme les principaux pourvoyeurs de liquidités du Trésor sénégalais sur le marché financier régional de l’UEMOA. Toutefois, l’agence de notation estime que leur exposition directe reste « contenue ».
Les chiffres officiels viennent étayer cette analyse : les souscriptions des institutions basées à Abidjan à la dette sénégalaise en monnaie locale ont triplé en l’espace d’un an. Elles ont atteint « 1800 milliards de francs CFA, soit 3,1 % du PIB sénégalais, à septembre 2025 ». « Ces institutions bancaires ivoiriennes sont ainsi les principaux acheteurs de titres sénégalais, représentant 42 % du total », précise S&P Global.
Dans un contexte d’endettement sénégalais jugé délicat, cette forte implication soulève une question : les banques ivoiriennes courent-elles un risque significatif ? Pour S&P Global, la réponse est nuancée : « l’exposition directe des banques ivoiriennes à la dette régionale sénégalaise demeure contenue ».
L’agence affine même son analyse en expliquant que cette exposition reflète, pour une large part, les positions détenues par des investisseurs internationaux. Ces derniers accèdent au marché régional de l’UEMOA par l’intermédiaire de places locales, au premier rang desquelles figurent les banques ivoiriennes, les plus importantes de la région.
En effet, ces établissements agissent fréquemment, selon S&P Global, en tant que négociateurs principaux et intermédiaires pour le compte d’investisseurs étrangers, jouant ainsi un rôle de pivot sur le marché.






