Le colonel Michaël Randrianirina, président de la Refondation, n’exclut pas de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Interrogé hier lors d’une émission télévisée au palais d’Iavoloha, il a préféré laisser la décision au peuple.
« Si mon action est jugée bénéfique, le peuple pourra m’appeler à me présenter. Sinon, je m’effacerai », a-t-il déclaré, évoquant la présidentielle prévue dans deux ans, après la concertation nationale sur la refondation, qui pourrait conduire à une révision constitutionnelle et à un référendum.
Le colonel Randrianirina a toutefois insisté sur ses priorités immédiates : la mise en place des réformes, la rédaction d’une nouvelle Constitution et la satisfaction des aspirations populaires à l’origine des mouvements ayant conduit à la chute de l’ancien régime. Parmi ses axes, figurent la résolution des problèmes d’eau et d’électricité, l’amélioration du système éducatif et la lutte contre la corruption.
Il a également critiqué certains partis, qu’il accuse de se concentrer davantage sur la présidentielle que sur les réformes, faisant implicitement référence au Tiako i Madagasikara (TIM) de Marc Ravalomanana, très actif dans la mobilisation de ses partisans.
La déclaration du colonel Randrianirina semble rompre avec l’accord tacite selon lequel les responsables de la période transitoire ne devraient pas briguer la prochaine présidentielle, ce qui avait justifié la faible présence de figures politiques connues dans le gouvernement du Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo.






