Le gouvernement malien a fermement réagi au communiqué de l’Union africaine (UA) qui évoquait un « blocus jihadiste » et appelait à une action internationale urgente pour soutenir le Mali.
La réponse est venue d’Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, et d’Alhamdou Ag Ilyène, ministre de la Communication, qui rejettent catégoriquement l’idée d’un blocus.
Abdoulaye Diop accuse l’Union africaine de relayer un « narratif » utilisé par ceux qui cherchent à déstabiliser le pays. Selon lui, l’UA a manqué de rigueur dans son analyse :
« Il n’y a pas de blocus. Il peut y avoir des difficultés d’approvisionnement en produits pétroliers, mais pas de blocus », a-t-il affirmé.
Si Bamako salue la condamnation par l’UA des actions terroristes, il critique sévèrement la démarche de l’organisation. Le ministre rappelle que le Mali ne cherche pas une intervention internationale, évoquant l’échec des multiples forces étrangères présentes pendant la dernière décennie :
« Aucune action ne peut être menée sur le Mali sans les Maliens et sans le consentement de l’État malien », insiste-t-il.
De son côté, le ministre de la Communication estime que la réaction de l’Union africaine est insuffisante et déconnectée des réalités du terrain. Il appelle l’organisation à mieux comprendre les problématiques nationales avant de proposer des solutions :
« Nous attendons de l’Union qu’elle vienne d’abord au Mali, qu’elle écoute les Maliens et qu’elle construise avec eux les réponses adaptées », a-t-il déclaré.







