Kinshasa et le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ont signé samedi au Qatar une feuille de route préalable à un accord de paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette initiative s’inscrit dans des négociations menées depuis plusieurs mois par le Qatar, les États-Unis et l’Union africaine pour mettre fin à un conflit meurtrier dans une région stratégique et riche en ressources naturelles.
Un cadre pour un accord global
Le « Cadre de Doha pour un accord de paix global » a été signé lors d’une cérémonie en présence de médiateurs qataris et américains. Ce texte, qui comporte huit chapitres, vise à traiter « les causes profondes du conflit » avant de parvenir à un accord définitif. Toutefois, il ne contient « aucune clause contraignante » et « ne modifie pas la situation sur le terrain », a reconnu Benjamin Mbonimpa, représentant du M23.
Un conflit persistant malgré les cessez-le-feu
En juillet, Kinshasa et le M23 avaient signé à Doha une déclaration en faveur d’un « cessez-le-feu permanent », sans parvenir à stopper les combats. Bien que le front soit resté relativement stable depuis mars, des affrontements se poursuivent dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, notamment dans le territoire de Walikale.
Des positions toujours éloignées
Kinshasa exige le retrait des troupes rwandaises, tandis que Kigali conditionne ce retrait à la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé issu d’anciens responsables du génocide rwandais. Le M23, qui nie ses liens avec Kigali, affirme vouloir renverser le président congolais Félix Tshisekedi et conserver ses positions.
Des efforts diplomatiques intensifiés
La RDC et le Rwanda avaient signé un accord de paix fin juin à Washington, mais ont reconnu début novembre le manque de progrès. Le négociateur qatari Mohammed Al-Khulaifi a qualifié l’accord signé samedi d’« historique », promettant de poursuivre les efforts pour instaurer la paix.
B.B






