Le Mali continue de subir des attaques du JNIM, branche sahélienne d’Al-Qaïda. Derrière l’idéologie extrémiste, plusieurs facteurs expliquent pourquoi le pays est devenu un terrain privilégié pour le groupe.
Une position géopolitique stratégique
Le Mali est au cœur du Sahel, avec des frontières poreuses et des zones où l’État peine à imposer son autorité. La fragilité politique, accentuée par les coups d’État successifs, crée un terrain propice à l’implantation des groupes armés. Les corridors transfrontaliers vers le Burkina Faso, le Niger et l’Algérie facilitent le passage d’armes, de combattants et de fonds illicites, tandis que la présence de forces étrangères nourrit le discours anti-occidental du JNIM.
Des enjeux économiques majeurs
Le JNIM finance ses opérations par des activités lucratives : taxes sur le transport et le commerce, rançons sur les entreprises locales et pillages. Dans un pays où le chômage et la pauvreté sont élevés, ces activités lui permettent aussi de recruter de jeunes désœuvrés. Le contrôle des flux économiques locaux est ainsi un levier de pouvoir autant qu’un moyen de survie financière.
Les ressources naturelles comme levier stratégique
Le Mali dispose de ressources naturelles convoitées : mines d’or artisanales, axes agricoles et points de transit stratégique. Le contrôle de certaines zones minières permet au JNIM d’exploiter illégalement l’or et d’imposer son autorité sur les populations locales. Ces ressources deviennent à la fois une source de financement et un outil de contrôle territorial.
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Une convergence des facteurs
Instabilité politique, pauvreté, richesse en ressources naturelles et position géographique font du Mali un terrain idéal pour le JNIM. Comprendre cette combinaison est essentiel pour développer des stratégies de sécurité et de développement qui aillent au-delà de la simple réponse militaire.
Le JNIM cible le Mali non seulement pour des motifs idéologiques, mais aussi parce que le pays offre un espace stratégique rentable, où faiblesse de l’État et abondance de ressources créent un terrain fertile pour le terrorisme.







