Ce lundi s’est ouvert le procès de l’ex première dame gabonaise et de son fils jugés pour » détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux », devant la Cour criminelle spéciale.
Durant cinq jours, et loin de Libreville, Sylvia et Noureddine Bongo, absents du pays, vont suivre ce procès qualifié de « mascarade judiciaire » selon eux. Jugés par contumace, la maman et son fils qui sont actuellement à Londres dénoncent un procès inéquitable.
Dans un entretien accordé à l’Afp le 5 novembre dernier où Noureddin Bongo confirmait son absence du procès, le fils estimait que » les conditions d’un procès juste et équitable étaient non réunies ». Une situation en déphasage avec les promesses du général Brice Oligui Nguema qui avait formulé la tenue d »un procès équitable »
Arrêtés en août 2023, les deux ont épuisé plus de vingt mois de détention avant de s’installer à Londres en 2023. L’ex première dame et son fils ont affirme avoir subi des actes de tortures.
L’avocate des Bongo, elle aussi absente du procès pour les raisons évoquées par ses clients juge impertinent d’assister à une audience « où le sort est déjà décidé au préalable ». La défense dit être prête à répondre des faits reprochés mais devant une justice indépendante et réelle et non devant celle sous l’ordre de l’exécutif au Gabon, a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le porte-parole de la présidence a réagi dénonçant une campagne de déstabilisation des Bongo. Nzame Nze Biyoghe a prévenu sur une » campagne d’influence qui ne saurait prospérer ».






