Invité de RFM Matin, l’ancien ministre de la Jeunesse Mame Mbaye Niang a tenu à répondre aux accusations d’Ousmane Sonko sur l’affaire du PRODAC. Depuis le Canada, il affirme : « Je ne me cache pas, et je ne me suis jamais caché. »
Selon lui, il n’a jamais existé de rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) concernant le PRODAC. « L’IGF n’est pas un corps de contrôle compétent pour agir sur un ministre. C’est une honte pour un Premier ministre de ne pas savoir cela », déclare-t-il, visant directement Ousmane Sonko.
Mame Mbaye Niang précise que seuls trois organes peuvent épingler un ministre : l’OFNAC, l’IGE et la Cour des comptes. « Le seul rapport sur le PRODAC est celui de la Cour des comptes, et il est public », insiste-t-il.
L’ancien ministre annonce également son intention de porter plainte contre le bureau des experts, aux côtés de Pape Malick Ndour, affirmant avoir été diffamé à plusieurs reprises.
« Ousmane Sonko m’a accusé à tort de détournement de 29 milliards. La justice l’a déjà condamné pour diffamation », rappelle-t-il.
Sur la question de la candidature d’Ousmane Sonko, Mame Mbaye Niang estime que l’amnistie ne le protège pas.
« L’article 5 de la loi d’amnistie est clair. Les 37 magistrats de la Cour suprême se sont déjà prononcés : Sonko ne peut plus être candidat à une élection », affirme-t-il.
Il dénonce enfin les attaques répétées de Sonko contre la magistrature : « On ne peut pas vouloir diriger le pays tout en s’en prenant aux juges. Les magistrats doivent interpeller le chef de l’État », martèle-t-il.
Pour conclure, Mame Mbaye Niang assure que Macky Sall reste bien présent dans le jeu politique : « Le président n’a pas quitté la politique. Nous l’écoutons et suivons ses directives. »
Alioune SOW







