Dans une lettre manuscrite de treize pages, Constant Mutamba, ancien ministre congolais, affirme être victime d’un complot orchestré par des officines politiques congolaises et rwandaises.
Il y décrit le niveau de corruption qui, selon lui, gangrène encore le pays, le qualifiant de « cancer destructeur » dont les métastases frappent le Congo et son peuple.
Mutamba estime que l’affaire à l’origine de son procès aurait pu être réglée par une simple procédure administrative. Il dénonce également la validation par la Cour constitutionnelle des démarches ayant conduit à son inculpation, qu’il assimile à un “déni de justice”, renforçant ainsi, selon lui, la thèse du complot politique.
L’ancien ministre appelle à des réformes profondes du système judiciaire, qu’il accuse d’être dominé par des logiques mafieuses et partisanes. Il interpelle le président Félix Tshisekedi sur la nécessité de recentrer l’action gouvernementale sur les priorités nationales, notamment la crise persistante dans l’Est du pays.
Toutefois, Constant Mutamba prend soin d’épargner le chef de l’État, qu’il présente comme « mal compris de ses collaborateurs ».
« Ils ont cru m’humilier, écrit-il, mais ils ont humilié tout un pays, tout un continent. »
De son côté, une source judiciaire ayant requis l’anonymat décrit l’ancien ministre comme un homme « incorrigible », qui « n’a pas tiré les leçons de ses erreurs ».







