Le Burkina Faso a franchi une nouvelle étape dans la modernisation de son système d’identification nationale. Réuni en Conseil des ministres, jeudi, le gouvernement a adopté deux décrets majeurs, dont l’un institue la Carte nationale d’identité biométrique AES (CIB-AES), appelée à devenir le document officiel d’identification du pays dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Adopté au titre du ministère de la Sécurité, ce texte s’inscrit dans une dynamique régionale visant à renforcer la fiabilité et la sécurité des documents d’identité au sein de la Confédération des États du Sahel.
Selon le gouvernement, la CIB-AES est conçue pour être un document d’identité moderne, hautement sécurisé et conforme aux normes internationales, notamment celles de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Elle constitue désormais le document national d’identité de référence au Burkina Faso et aura une durée de validité de dix (10) ans à compter de sa date de délivrance.
Les Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) déjà délivrées resteront toutefois valables pendant une période transitoire de cinq (05) ans, le temps que la nouvelle carte biométrique soit progressivement mise en circulation.
En parallèle, le Conseil a également adopté un décret portant réglementation des documents de voyage du Burkina Faso, dans le cadre de la réforme globale du dispositif de délivrance des titres officiels. Cette réforme vise à aligner les passeports et titres de voyage du pays sur les normes communautaires et internationales, tout en renforçant la sécurité et la reconnaissance internationale des documents burkinabè.
Avec ces deux décrets, le Burkina Faso s’aligne pleinement sur les exigences techniques du e-Passeport AES et contribue à la construction d’un espace sahélien unifié, sûr et interconnecté.
Cette initiative marque une avancée significative dans l’intégration institutionnelle et sécuritaire des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger.






