La menace est devenue réalité. La section de l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique (ARp) du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) a entamé un mouvement d’humeur de 72 heures (5, 6 et 7 novembre). La raison ? Le non-respect patent des accords signés avec les autorités.
Porte-parole de cette colère syndicale, Dr Yankhoba Coly, Secrétaire Général de la section SAMES-Arp, se veut clair. Après un préavis de grève déposé dès le 16 septembre, l’action est justifiée par un bilan de négociations quasi nul.
Seuls 2 points sur 9 satisfaits : l’indignation du SG Coly
Joint par notre rédaction, Dr Coly a asséné que seuls deux des neuf points de revendications ont fait l’objet de satisfaction à savoir, le paiement des retards de salaire et des primes.
Pour le pharmacien et leader syndical, les autres griefs majeurs sont restés « dans l’oreille d’un sourd ». Il dénonce une liste accablante de dysfonctionnements et cible une « gestion opaque et des nominations illégales basées sur la complaisance ».
Recrutement « massif » et viabilité menacée
Dr Yankhoba Coly met particulièrement l’accent sur la problématique des effectifs. Il révèle un recrutement massif qui met l’Agence en péril :
« En moins d’une année, le personnel, qui était de cent cinquante (150), a augmenté considérablement. Ceci s’est fait sans ressources financières additionnelles, perturbant ainsi la viabilité de l’Agence », a martelé le Secrétaire Général.
Il ajoute que ces recrutements se seraient poursuivis jusqu’en octobre, aggravés par l’affectation de personnel sans mesures d’accompagnement, tandis qu’un flou persistant entoure les résultats des audits financiers, des ressources humaines et de la logistique.
Face à un mur de silence de la Direction Générale et du Ministre de la Santé, malgré plusieurs tentatives restées vaines, le syndicat a décidé de « passer à la vitesse supérieure ».





