Le gouvernement sud-africain a annoncé, ce jeudi, l’ouverture d’une enquête après que 17 citoyens sud-africains, âgés de 20 à 39 ans, ont été piégés dans le conflit russo-ukrainien. Recrutés sous de faux prétextes d’emploi, ils se seraient retrouvés engagés dans des opérations militaires dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine.
Selon le président Cyril Ramaphosa, ces jeunes hommes ont été attirés par des promesses de contrats lucratifs, avant d’être déployés sur le front. Ils ont depuis lancé des appels de détresse, réclamant l’aide du gouvernement pour quitter la zone de guerre.
« Le président Ramaphosa et le gouvernement sud-africain condamnent fermement l’exploitation de jeunes vulnérables par des individus liés à des entités militaires étrangères », précise un communiqué officiel.
Recrutement international sous couvert d’emploi
Si l’on ignore encore pour quel camp ces hommes combattent, plusieurs sources accusent la Russie d’avoir mis en place des campagnes de recrutement ciblant des étrangers, notamment en Afrique, en leur promettant des emplois civils dans des secteurs tels que l’hôtellerie ou la restauration.
Une enquête de l’Associated Press a révélé que des centaines de femmes africaines ont été dupées et envoyées dans une usine de drones militaires située dans la zone économique spéciale d’Alabuga, à plus de 1.000 kilomètres à l’est de Moscou.
En août 2025, Pretoria avait déjà mis en garde les jeunes femmes contre des offres frauduleuses diffusées sur les réseaux sociaux, promettant de fausses opportunités d’emploi ou d’études en Russie.
Un phénomène mondial
L’Afrique du Sud n’est pas un cas isolé. Des situations similaires ont été signalées en Inde et au Népal, où des citoyens ont été recrutés pour combattre en Ukraine sous couvert de propositions d’emploi.
L’Ukraine accuse la Russie de recourir à des mercenaires étrangers, notamment africains, pour renforcer ses troupes sur le front.
Le gouvernement sud-africain affirme travailler par voie diplomatique pour organiser le rapatriement des 17 ressortissants et appelle à une mobilisation internationale contre l’exploitation des jeunes dans les zones de conflit.
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