« Libérez Farba Ngom, libérez Badara Gadiaga » scandaient les nombreuses personnes qui ont répondu a l’appel de l’opposition ce vendredi à Dakar. Constituée en bloc autour du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), la marche pacifique de l’opposition a sonné comme une mise en garde contre ce qu’elle appelle des « dérives » du nouveau régime.
Face à une « dégradation » de la situation économique, sociale et politique dans le pays selon l’opposition, cette mobilisation a rassemblé citoyens, hommes politiques de tous bords et parlementaires.
Autorisée par l’autorité préfectorale, elle a toutefois connu un changement d’itinéraire notifié au dernier moment.
De l’avenue Bourguiba au Rond point Jet d’eau, l’opposition était représentative à l’image du parti socialiste, de l’Apr, de Taxawu Sénégal de l’ancien maire Khalifa Sall, du PDS ou encore de La Nouvelle Responsabilité de l’ex premier ministre Amadou Ba.
Dérives autoritaires
Pour Abdoulaye Wilane ce qui se passe actuellement n’augure rien de bon.
» Alors que des priorités sont la quête pour des conditions de vie meilleure des sénégalais, l’actuel premier ministre se focalise sur des questions d’éligibilité », a t’il indiqué.
Séduit par la forte mobilisation, le membre du PS a préconisé une massification des marches pacifiques dans toutes les régions du pays invitant par ailleurs tous ceux qui sont épris de liberté démocratique et de liberté de presse à les rejoindre.
En effet, nombreux parmi la classe politique se sont fait porte-voix de la presse qui a vivement été secouée cette semaine. En effet, l’arrestation des journalistes Maimouna Ndour Faye et Babacar Fall a créé une vague de soutiens d’acteurs politiques à l’image de ce conseiller municipal, qui a rappelé au gouvernement actuel, le rôle essentiel des professionnels des médias dans leur accession au pouvoir . »Il faut respecter les journalistes car ils ont beaucoup contribué à leur accession au pouvoir » a t’il vociféré.
Citoyens en souffrance
D’autre part, comme pour les autres membres de l’opposition, le représentant du Parti Démocratique sénégalais a regretté les taxes appliquées sur les ménages « érigées comme mode de gouvernance démocratique ». Bachir Diawara a déploré entre autres une « vie chère » « un chômage exponentiel », « une politique d’austérité sociale « et « une dynamique de régression économique ».
Se succédant sur la tribune, nombreux sont ceux qui se sont préoccupés de la situation du pays. Selon certains citoyens, ces nouvelles autorités ne méritent pas les 54% qui les ont portés au pouvoir « Ousmane Sonko a trahi l’espoir de la jeunesse » ont ajouté des vendeurs a la sauvette ayant rallié à cette marche.
Pour l’ancien ministre, coordonnateur du FDR « 30000 sénégalais ont perdu leur emploi non pas pour incompétences mais plutôt pour des politiques partisanes » s’est exprimé Samba Sy qui a décrit une situation du pays qui va à la dérive. « Les promesses tenues sont passées aux oubliettes » a t’il affirmé.
Ce rassemblement qui a débuté en début d’après-midi s’est finalement soldé par un appel à d’autres plans d’actions que ce front compte déployer dans les jours à venir.







